Dossier spécial : « L’affaire Séralini »

« Quelques publications parmi les plus importantes réalisées par des équipes scientifiques soutenues par le CRIIGEN ou par des membres du CRIIGEN y ayant participé ».

Classiquement, lors de la citation d’une étude scientifique il n’est précisé que le nom du premier auteur. Exceptionnellement, tous les auteurs sont cités afin de les remercier des efforts fournis, de leur coopération et soutien au CRIIGEN. 

(Les auteurs membres du CRIIGEN sont soulignés)

Depuis 2005, nous avions compris que les normes toxicologiques des pesticides et des OGM n’étaient pas aptes à protéger la population mondiale. Un pesticide est composé d’une molécule déclarée active plus des coformulants considérés comme neutres…

Les normes toxicologiques officielles concernant les tests de toxicité imposent seulement un test sur des rats pendant 2 ans, mais uniquement sur la molécule déclarée active par le fabricant.

Pour exemple : le Roundup et les herbicides à base de glyphosate, herbicides les plus vendus au monde sont composé de glyphosate + des coformulants, qui sont variables d’un Roundup à l’autre. Or, depuis 2005 nous avions déjà montré que la toxicité des Roundup était plus forte que celle du glyphosate seul.

En effet, les pesticides étaient et sont toujours testés uniquement pendant 2 ans sur la molécule déclarée active.

Considérant les OGM, plantes tolérantes au glyphosate, n’étaient et ne sont toujours testées que pendant trois mois sur des rats.

A partir de ces constatations, dès 2007 nous avons décidé de réaliser une « première mondiale », c’est-à-dire de tester un OGM et sont pesticide associé pendant deux ans sur des rats. Il est à noter que depuis 2007, cette expérience n’a jamais encore été reconduite et nous sommes en 2023…

Publication de cette étude en 2012 dans « Food and Chemical Toxicology » :

Long term toxicity of a Roundup herbicide and a Roundup-tolerant genetically modified maize. Gilles-Eric Séralini, Emilie Clair, Robin Mesnage, Steeve Gress, Nicolas Defarge, Manuela Malatesta, Didier Hennequin, Joël Spiroux de Vendômois (2012). Food Chem. Tox. 50, 4221-4231.

C’est la première étude au monde ayant testé pendant deux ans un Roundup et l’OGM tolérant le glyphosate…

Un an après sa publication et de multiples attaques contre cette étude, le directeur de « Food and Chemical Toxicology » retira la publication au motif qu’elle n’était pas conclusive et en précisant qu’il n’y avait aucune faute de calcul ou de malversation…

Monsanto et l’agro chimie mondiale ont été à l’œuvre pour faire disparaitre cette publication…

Les détails dans : « L'Affaire Roundup à la lumière des Monsanto Papers » G-E Séralini Acte Sud 2020.

 

De façon tout à fait exceptionnelle notre publication a été republiée en 2014 sous le titre :

Conflicts of interests, confidentiality and censorship in health risk assessment: the example of an herbicide and a GMO. Gilles-Eric Séralini, Robin Mesnage, Nicolas Defarge, Joël Spiroux de Vendômois. Editorial Environ Sci Eur. 2014. doi: 10.1186/s12302-014-0013-6.

« Conflits d’intérêts, confidentialité et censure dans l’évaluation des risques sanitaires : l’exemple d’un herbicide et d’un OGM ».

 

 Les effets sur la santé d'un maïs génétiquement modifié (GM) NK603 tolérant au Roundup (à partir de 11 % dans l'alimentation), cultivé avec ou sans application de Roundup et du Roundup seul (à partir de 0,1 ppb du pesticide complet contenant du glyphosate et des adjuvants) dans la boisson. l'eau, ont été évalués pendant 2 ans chez le rat…

… Cette étude constitue une enquête de suivi d'une étude alimentaire de 90 jours menée par Monsanto afin d'obtenir la commercialisation de cet OGM, en utilisant la même souche de rat et en analysant les paramètres biochimiques sur le même nombre d'animaux par groupe que notre enquête. Notre recherche représente la première étude chronique sur ces substances, dans laquelle toutes les observations, y compris les tumeurs, sont rapportées chronologiquement. Elle n’a donc pas été conçue comme une étude de cancérogénicité. Nous rapportons les principales découvertes avec 34 organes observés et 56 paramètres analysés à 11 moments pour la plupart des organes.

Résultats : Les analyses biochimiques ont confirmé des insuffisances rénales chroniques très importantes, pour tous les traitements et pour les deux sexes ; 76 % des paramètres modifiés étaient liés aux reins. Chez les mâles traités, les congestions et nécroses hépatiques étaient 2,5 à 5,5 fois plus élevées. Les néphropathies marquées et sévères étaient également généralement 1,3 à 2,3 fois plus nombreuses. Chez les femmes, tous les groupes de traitement ont montré une mortalité multipliée par deux à trois, et les décès ont eu lieu plus tôt. Cette différence était également évidente dans trois groupes d'hommes nourris avec du maïs génétiquement modifié. Tous les résultats étaient hormonaux et dépendants du sexe, et les profils pathologiques étaient comparables. Les femelles ont développé de grosses tumeurs mammaires plus fréquemment et avant les témoins ; l'hypophyse était le deuxième organe le plus handicapé ; l'équilibre hormonal sexuel a été modifié par la consommation de maïs OGM et de traitements Roundup. Les hommes présentaient des tumeurs palpables jusqu'à quatre fois plus volumineuses débutant 600 jours plus tôt que dans le groupe témoin, dans lequel une seule tumeur était notée. Ces résultats peuvent s'expliquer non seulement par les effets perturbateurs endocriniens non linéaires du Roundup mais également par la surexpression du transgène EPSPS ou d'autres effets mutationnels dans le maïs OGM et leurs conséquences métaboliques.

Conclusion : Nos résultats impliquent que des essais d'alimentation à long terme (2 ans) doivent être menés pour évaluer de manière approfondie la sécurité des aliments et des pesticides génétiquement modifiés dans leurs formulations commerciales complètes.

 Entre 2012 et 2014, nous avons publié de nombreux articles scientifiques dans des revues à « reviewers »…

2013

Answers to critics: Why there is a long term toxicity due to a Roundup-tolerant genetically modified maize and to a Roundup herbicide. Gilles-Eric Séralini, Emilie Clair, Robin Mesnage, Steeve Gress, Nicolas Defarge, Manuela Malatesta, Didier Hennequin, Joël Spiroux de Vendômois (2013). Food Chem. Toxicol. 53,461-468.

« Réponses aux critiques : Pourquoi il existe une toxicité à long terme due à un maïs génétiquement modifié tolérant au Roundup et à un herbicide Roundup » 

 

Nos travaux récents (Séralini et al., 2012) restent à ce jour l'étude la plus détaillée portant sur la consommation à vie d'un organisme agricole génétiquement modifié (OGM) et de son herbicide associé. Néanmoins cette étude a généré une polémique violante à notre encontre. Nous avons répondu à toutes les attaques dans cette publication…

Cela est particulièrement vrai pour le maïs NK603 pour lequel seul un test de commercialisation de 90 jours a été réalisé auparavant avec la même souche de rat (Hammond et al., 2004). Il s'agit également de la première recherche détaillée à long terme sur des mammifères exposés à un pesticide hautement dilué dans sa formulation totale avec adjuvants. Cela peut expliquer pourquoi 75 % de nos premières critiques qui surgissent en une semaine, parmi les auteurs de la publication, proviennent de biologistes végétaux, de certains développant des brevets sur les OGM, même s'il s'agissait d'un article toxicologique sur les mammifères, et de la société Monsanto qui possède à la fois le NK603 GM maïs et herbicide Roundup (R). Notre étude a des limites comme toute autre, et nous répondons ici avec soin à toutes les critiques des agences, consultants et scientifiques, qui ont été adressées à l'éditeur ou à nous-mêmes. À ce niveau, un débat complet serait biaisé si les tests de toxicité sur les mammifères du NK603 et du R obtenus par la société Monsanto restaient confidentiels et donc indisponibles sous format électronique pour que l'ensemble de la communauté scientifique puisse procéder à un examen indépendant des données brutes. Dans notre article, les conclusions sur les toxicités à long terme du NK603 et du Roundup provenaient de résultats statistiquement très discriminants au niveau biochimique dans les groupes traités par rapport aux témoins, car ces résultats correspondent bien en analyse aveugle aux pathologies observées dans les organes, c'est-à-dire ont été à leur tour liés aux décès par les anatomopathologistes. Les GM NK603 et R ne peuvent pas être considérés comme sûrs à ce jour.

2014

Letter to the Editor regarding « Delaney et al., 2014 »: uncontrolled GMOs and their associated pesticides make the conclusions unreliable. Robin Mesnage, Nicolas Defarge, Joël Spiroux de Vendômois, Gilles-Eric Séralini. Food Chem Toxicol 2014. Doi : 10.1016/j.fct.2014.07.003

« Lettre à l’éditeur concernant « Delaney et al., 2014 » : les OGM non contrôlés et leurs pesticides associés rendent les conclusions peu fiables ».

 

Nous sommes préoccupés par la caractérisation du régime alimentaire testé dans l'étude de Delaney et al. (2014), étudiant les effets subchroniques sur la santé du canola génétiquement modifié tolérant au Roundup (DP-Ø73496-4) sur les rats. La conclusion peut être utilisée par les autorités de régulation. La présence d'autres OGM tolérants au Roundup et de résidus d'herbicide Roundup n'a pas été testée dans le Purina Certified Rodent LabDiet 5002. Selon nos analyses PCR effectuées de manière accréditée, ce régime témoin contenait également 18 % de maïs tolérant au Roundup NK603 et 14,9 % de MON810 (un insecticide Bt modifié produisant des OGM). Nous avons également trouvé 110 ppb de glyphosate et 200 ppb d'AMPA (le principal métabolite du glyphosate). Même si leurs toxicités sont débattues (Seralini et al., 2014), la présence incontrôlée de résidus de pesticides et autres OGM rend l'étude peu concluante. Tout paramètre animal mesuré après avoir mangé du canola GM ne peut être comparé à des témoins mangeant un régime contenant d'autres OGM ayant la même caractéristique et n'est pas pris en compte. Selon les critères du rédacteur en chef de Food and Chemical Toxicology (Hayes, 2014), cette étude (Delaney et al., 2014) devrait être rétractée.

2014

Conflicts of interests, confidentiality and censorship in health risk assessment: the example of an herbicide and a GMO. Gilles-Eric Séralini, Robin Mesnage, Nicolas Defarge, Joël Spiroux de Vendômois. Editorial Environ Sci Eur. 2014. doi: 10.1186/s12302-014-0013-6.

« Conflits d’intérêts, confidentialité et censure dans l’évaluation des risques sanitaires : l’exemple d’un herbicide et d’un OGM ».

Nous avons étudié la toxicité à long terme d'un maïs GM tolérant au Roundup (NK603) et d'une formulation entière de pesticide Roundup à des niveaux pertinents pour l'environnement à partir de 0,1 ppb. Cela a provoqué des turbulences dans le monde éditorial scientifique, mettant en évidence des conflits d’intérêt…

Notre étude a été publiée pour la première fois dans Food and Chemical Toxicology (FCT) le 19 septembre 2012. La première vague de critiques est arrivée en une semaine, principalement de la part de biologistes végétaux sans expérience en toxicologie. Nous avons répondu à toutes ces critiques. Le débat a ensuite englobé des arguments scientifiques et une vague de commentaires ad hominem et potentiellement diffamatoires sont apparus dans différentes revues par des auteurs ayant des conflits d'intérêts graves mais non révélés. Dans le même temps, FCT a recruté comme nouveau rédacteur adjoint pour la biotechnologie un ancien employé de Monsanto après avoir envoyé une lettre à FCT pour se plaindre de notre étude. C’est notamment pourquoi FCT a demandé une analyse post-hoc de nos données brutes. Le 19 novembre 2013, le rédacteur en chef a demandé le retrait de notre étude tout en reconnaissant que les données n'étaient pas incorrectes et qu'il n'y avait aucune faute, aucune fraude ou mauvaise interprétation intentionnelle dans l'ensemble de nos données brutes - une action inhabituelle, voire sans précédent dans l'édition scientifique. L'éditeur a fait valoir qu'aucune conclusion ne pouvait être tirée car nous avons étudié 10 rats par groupe pendant 2 ans, parce qu'il s'agissait de rats Sprague Dawley et parce que les données n'étaient pas concluantes sur le cancer. Cela était pourtant connu au moment de la soumission de notre étude. Notre étude n’a cependant jamais été considérée comme une étude de cancérogénicité. Nous n'avons jamais utilisé le mot « cancer » dans notre journal. Le présent avis est une synthèse du débat qui a donné lieu à cette rétractation, car il s'agit d'un exemple historique de conflits d'intérêts dans les évaluations scientifiques de produits commercialisés dans le monde entier. Nous montrons également que la décision de se rétracter ne peut être rationalisée sur aucun fondement scientifique ou éthique perceptible. La censure de la recherche sur les risques sanitaires mine la valeur et la crédibilité de la science ; ainsi, nous republions notre article.

2014

Conclusiveness of toxicity data and double standards. Séralini, G.-E., Mesnage, R., Defarge, N., Spiroux, J. (2014)  Food and Chem. Tox. 69:357-359.

« Caractère concluant des données de toxicité et double standard ».

Nous commentons les arguments de Mr Hayes, directeur de Food and Chemical Toxicology (Hayes2014) qui a pris la décision de rétracter notre étude (Seralini et al., 2012). Cette publication met en évidence un double standard et une iniquité dans les choix de rétractation de publications scientifiques.

Conclusiveness of toxicity data and double standards

Food and Chemical Toxicology, Volume 69, July 2014, Pages 357-359

G.E. Séralini, R. Mesnage, N. Defarge, J. Spiroux de Vendômois

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2015

En utilisant les foies et les reins des rats de notre étude de 2012, une étude transcriptomique a mis en évidence et confirmé nos résultats…

Transcriptome profile analysis reflects rat liver and kidney damage following chronic ultra-low dose Roundup exposure. Robin Mesnage, Matthew Arno, Manuela Costanzo, Manuela Malatesta, Gilles-Eric Séralini, Michael N Antoniou. Environ Health. 2015. doi: 10.1186/s12940-015-0056-1.

« L’analyse du profil du transcriptome reflète les lésions hépatiques et rénales du rat suite à une exposition chronique au Roundup à très faible dose ».

2018

A la suite de la republication de notre étude, les « pro OGM » se lancèrent dans la bataille pour discréditer notre étude. La France et l’Europe décidèrent de réaliser trois études : GRACE, G-TwYST et OGM90+, afin d’éclaircir la situation.

Fin juin 2018, à la suite de la sortie des premiers résultats des études GRACE, G-TwYST et OGM90+, certains de nos détracteurs nous ont à nouveau discrédité avec acharnement et véhémence.

 Ils ont oublié de : « Comparer ce qui est comparable » !

 

En effet, l’étude GMO90+ et les études européennes (GRACE et G-TwYST) ne sont pas comparables avec « Séralini 2012 » :

–          L’étude GRACE, s’est intéressée à un autre OGM, produisant son propre insecticide (Bt) et non tolérant le Roundup.

–          L’étude G-TwYST visait à évaluer la carcinogénicité, question plus spécifique qui a bien été réalisée pendant 2 ans, mais le volet de la toxicologie générale (avec analyses d’urine et de sang régulières) n’a pas excédé un an, au lieu de 2 ans dans l’étude Séralini. Il faut préciser que les protocoles expérimentaux axés sur la cancérogénèse ou sur la toxicologie générale sont bien différents. Par ailleurs dans l’étude Séralini 2012, il n’a jamais été question de cancer. Le mot cancer ne se trouve pas dans cette publication, les tumeurs étaient des fibroadénomes mammaires, ce qui est tout à fait différent.

–          L’étude OGM90+ (Salles et al. 2018) est très différente de l’étude Séralini et ne peut pas y être scientifiquement comparée

Le tableau ci-dessous montre et prouve que ces études ne sont en rien comparables avec notre étude.

Cela d’autant plus qu’aucune de ces études ne testent l’impact du Roundup dans sa formulation globale dans l’eau de boisson (à la dose équivalente de celle du robinet) pendant deux ans…

En conclusion, il est triste et dangereux que des scientifiques et des journalistes scientifiques puissent avoir de tels arguments. Nous sommes favorables au débat contradictoire, mais faut-il encore que les règles du jeu soient respectées. Comment soutenir que des études de 3 mois, même si elles ne montrent aucun impact, puissent permettre de déclarer l’innocuité d’un OGM mangé vie entière (30 mois).  Par ailleurs, dans leur conclusion (Salles et al. 2018), considèrent que le fait d’avoir testé deux OGM pendant 3, voire 6 mois, permet d’affirmer que tous les OGM sont sans effets pour la santé.  On ne peut pas à la fois reprocher au Nouvel Obs en 2012 d’avoir titré de façon générale (« Les OGM sont des poisons ») et adopter la même démarche. Ils mettent en doute la nécessité des études toxicologiques de 3 mois. C’est peut-être le seul point d’accord que nous avons : les études à 3 mois sont des études de toxicité aiguë qui ne permettent pas d’appréhender les éventuels effets chroniques. Or il est probable que les potentiels effets sanitaires d’un OGM ne se traduiront pas par une mort subite dans des cris de douleur !

Tous les OGM devraient être testés vie entière chez des rats. Et encore une fois, quand bien même des études concluraient à une absence d’effets sanitaires du maïs NK603, au nom de quelle principe scientifique devrait-on généraliser à tous les OGM ? N’y a-t-il aucune différence entre le maïs NK603 qui n’est que tolérant au Roundup et le maïs Smarstax qui contient 6 caractères pesticides : la tolérance à deux herbicides et la production de 6 insecticides ?

La contradiction fait respirer la démocratie et a toujours fait avancer la science. Mais à condition que l’expérience et la rigueur de la démarche scientifique l’emportent sur des considérations idéologiques. Ces études ont coûté au total 15 millions d’euros. Cela aurait largement permis de refaire véritablement l’étude Séralini (et même plusieurs fois) pour savoir définitivement si les conclusions de l’étude de 2012 étaient confirmées ou non ! Une fois de plus les lobbys tentent de détourner le débat face aux risques graves sur la santé publique de produits qui contaminent régulièrement nos écosystèmes et notre alimentation, et que l’on retrouve dans le sang et les urines de la population mondiale.

Conclusion de cette « affaire »

Notre étude a testé un OGM pendant 2 années et aussi son Roundup associé dans sa formulation complète et pas uniquement le glyphosate seul. Une première mondiale…

Elle a été déclarée non conclusive, du fait que les différences statistiques entre les rats témoins et les rats traités étaient trop faibles donc compatibles avec une différence statistique biologiquement acceptable…

Cela est un argument, qui a posteriori n’est pas soutenable car nous avons montré (voir « Toxicologie réglementaire » Mesnage R et al. 2015.) que les rats témoins sont nourris avec une alimentation pathogène, que qui a pour effet de diminuer les différences statistiques entre les témoins et les rats traités.

Nous avons aussi montré que des analyses transcriptomiques mettaient en évidence des anomalies hépatiques et rénales, concernant les rats qui testaient du Roundup pendant 2 ans.  Voir plus haut (Mesnage et al. 2015).

En clair cette étude unique au monde, republiée, aurait dû convaincre les agences de sécurité sanitaire mondiales de modifier les tests toxicologiques et donc de tester tous les pesticides dans leurs formulations globales et les OGM pendant deux ans.

Cela n’est toujours pas fait au dépend de la santé mondiale…

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